Comment soigner un traumatisme psychologique ?

Vous souffrez de crises d’angoisses depuis que vous avez subi une trahison ? un rejet ? un abandon ? une humiliation ? une injustice ? un choc émotionnel ? une agression ? un deuil ? …Que ce soit un traumatisme avec un petit « t » ou un traumatisme avec un grand « T », vous en avez gardé depuis des traces ? Vos crises d’angoisses sont répétitives ? Chroniques mêmes ? Aussi, vous vous demandez à juste titre s’il est possible d’en guérir ? Découvrez dans cet article comment soigner un traumatisme psychologique et avec, vos crises d’angoisses ! Plongeons dans le monde merveilleux nos réseaux mémoriels…

Soigner un traumatisme psychologique est aujourd’hui possible !

Les souvenirs sont à la base de notre personnalité, de notre façon d’agir et d’interagir avec le monde qui nous entoure. Parfois, ces souvenirs sont digérés et nous en gardons juste la mémoire, mais SANS aucune émotion associée. Dans d’autres cas, les souvenirs sont stockés de telle sorte que les émotions, les sensations et les croyances limitantes qui les accompagnent restent figés et intacts, malgré le temps qui a passé. le souvenir reste là, AVEC (2).

Aussi, les souvenirs qui n’ont pas été traités par notre cerveau, restent à la source de nos souffrances psychologiques. Alors que les souvenirs traités, sont eux à la base de notre pleine santé mentale (2).

Nous allons voir en détail dans cet article, ce qu’est véritablement un traumatisme psychologique, comment il se manifeste dans notre vie et surtout comment réussir à le soigner…

Les souvenirs qui n’ont pas été traités par notre cerveau, restent à la base de nos souffrances psychologiques

Qu’est-ce-qu’un traumatisme psychologique ?

Définition…

Un traumatisme psychologique est un souvenir non traité qui contient les émotions, les sensations et les croyances négatives.

Prenons un exemple …

Natacha a 10 ans, un jour, elle s’est lancée à vélo dans un champs et elle est tombée sur la tête. Aujourd’hui encore, lorsqu’elle doit monter sur un vélo, une peur intense l’envahit (émotion), elle a mal à la tête (sensation) et elle se dit « je suis nulle en vélo » (croyance).

Le traumatisme ou état de stress post-traumatique (ESPT) est un trouble anxieux, qui se développe à la suite d’un événement ou de mini chocs à répétition, ayant entraîné une détresse. Il s’installe durablement et perturbe le quotidien. Tout stress ou choc émotionnel devient un traumatisme dans la mesure où un souvenir douloureux a conservé une ou plusieurs émotions négatives, malgré le temps qui a passé (1).

Les différents types de traumatismes

Il y a les traumatismes avec un grand « T » comme par exemple : un deuil, un attentat, une agression physique, sexuelle, verbale, un accident, un licenciement, une catastrophe naturelle, une maladie, être témoin de scènes violentes,…

Mais il y a aussi des traumatismes avec un petit « t » comme par exemple : une trahison, un rejet/exclusion, un abandon, une humiliation, une injustice,…

Le traumatisme touche aussi les proches des victimes d’un traumatisme…

Dans la catégorie des traumatismes avec un petit « t », il faut savoir également qu’il y en a même dans une famille aimante qui a pensé bien faire. Ainsi, la personne peut également se retrouver dans un réseau inextricable de symptômes et de souffrances. Aussi, il n’est pas nécessaire de subir un traumatisme majeur pour développer des symptômes qui vont durer des années.

Il n’est pas nécessaire de subir un traumatisme majeur pour développer des symptômes qui vont durer des années

Que se passe-t-il dans votre cerveau ?

La perturbation émotionnelle causée par la situation va en fait empêcher le traitement de l’information dans votre cerveau d’avoir lieu. Le souvenir est stocké de manière brute dans le cerveau, tel qu’il a été vécu : émotions, sensations et croyances restent comme figées en vous. Sans avoir été traitées.

Il reste de l’événement marquant, comme un amalgame entre l’hippocampe qui a stocké le souvenir d’un coté, et l’amygdale qui a conservé l’émotion de l’autre. Les deux restent comme figés ensemble.

En fait, le souvenir a été stocké à l’écart du cerveau et n’a pas été intégré dans les réseaux mémoriels. Cette situation peut malheureusement perdurer dans le temps, puisque le souvenir n’a pas été relié à cette base de données des souvenirs.

La perturbation émotionnelle causée par la situation va en fait empêcher le traitement de l’information du cerveau d’avoir lieu.

« Dans les cas de traumatismes, le souvenir a été stocké à l’écart et n’a pas été intégré dans les réseaux mémoriels » Francine Shapiro (2)

Qu’est-ce-qu’un traumatisme psychologique ?

Comment se manifeste un traumatisme psychologique ?

Le traumatisme au niveau du cerveau…

Sur-réagir ! C’est le maître mot qui montre qu’un traumatisme n’a pas été digéré par notre cerveau !

On va ainsi sur-réagir à une situation qui parait pourtant anodine aux yeux de tous, mais qui nous, nous fait bondir, pleurer, crier,…

A contrario, dans le cas d’un souvenir digéré, l’émotion (amygdale) est dissociée du souvenir (hippocampe). Vous pouvez garder ainsi le souvenir d’un événement, mais sans sa charge émotionnelle, ni les sensations associées.

Sous l’emprise d’un traumatisme psychologique, lorsque vous repensez à un événement OU lorsque vous êtes confronté à une situation similaire sans forcément vous souvenir de ce qui l’a causé, vous allez revivre les émotions, ressentir les mêmes sensations physiques et avoir les mêmes pensées et images que lorsque la scène vous a marqué. Cette scène traumatisante a peut-être duré entre 1 à 3 minutes, mais cela suffit pour que tout se rejoue en boucle en vous. Indéfiniment. Vous avez l’impression de perdre le contrôle de votre bien-être et les forces du passé s’emparent alors de vous (4).

Aussi, aussi perturbant que cela soit-il, quels que soient l’émotion, la croyance ou le comportement persistants, sachez qu’ils ne sont pas la cause de vos souffrances, mais bien les symptômes d’un souvenir non traité. Vos souvenirs sont à la base de vos symptômes, aussi bien que de votre santé mentale.

Vos symptômes ne sont pas la cause de votre souffrance, mais bien d’un souvenir non traité par votre cerveau

Donc, dès que vous ressentez un symptôme, retenez qu’il y a en général, une expérience quelconque qui l’a causé ou qui y contribue. Il s’est forcément passé quelque chose, que vous vous en souveniez ou pas.

Parfois, un événement remontant à l’enfance a été tellement violent, qu’il va submerger complètement la capacité du cerveau à le traiter, de sorte que la personne ne va même pas réussir à s’en souvenir. C’est bien connu, on ne se souvient de ce qu’on est capable de gérer…

Si vos symptômes durent depuis longtemps ou sont graves, cela ne signifie par forcément qu’ils proviennent d’un traumatisme majeur.

Les symptômes varient d’une personne à l’autre, selon l’hérédité, mais aussi selon les expériences. Des facteurs génétiques entrent forcément en ligne de compte. Mais il faut comprendre que c’est surtout nos expériences individuelles qui façonnent la manière dont on considère le monde. Celles-ci sont stockées dans nos réseaux mémoriels qui forment la base de nos perceptions, de nos attitudes et de nos comportements.

Les crises d’angoisses sont une des nombreuses manifestations d’un traumatisme, comme les insomnies, les dépendances, les crises de colère,…Elles se manifestent par une peur intense de mourir et sont délimitées dans le temps. Reliées à un objet précis ou pas, elles sont la manifestation d’une charge émotionnelle qui n’a pas été digérée par votre cerveau.

Lorsque des réactions disproportionnées refusent de disparaître, c’est souvent parce qu’elles se connectent à des souvenirs non traités du passé.

« Ces symptômes indiquent clairement qu’un événement traumatique est enkysté dans le système nerveux » Francine Shapiro (3)

Le traumatisme au niveau du système énergétique…

Dans la vision énergétique, mais également neuroscientifique, comme avec par exemple une autre technique que je pratique qui est l’EFT (Emotional Freedom Technique), nous retrouvons également cette même vision de l’empreinte émotionnelle qui empêche notre cerveau de bien fonctionner…

« En fait, la véritable cause des émotions négatives n’est pas là où les gens pensent qu’elle est. Elle n’est pas là où les psychologues l’ont cherchée. C’est pour cette raison qu’ils ne l’ont pas trouvée. La cause de toutes les émotions négatives se trouve dans le système énergétique du corps. C’est un changement de paradigme important. Le concept vous paraîtra étrange, mais la preuve se trouve dans les résultats. » (4)

Pour Gary Craig, les traumatismes sont également stockés dans une « banque de données mémorielles » qui va comparer ce que nous vivons dans le présent à ce que nous avons vécu dans le passé. Notre cerveau, nous met en alerte, voire va déclencher une crise d’angoisse, pour nous avertir d’un menace potentielle pour notre survie. La crise d’angoisse n’est qu’un mécanisme de défense. Un acte d’amour de notre psyché. (4)

Comment se manifeste un traumatisme psychologique ?

Comment soigner un traumatisme psychologique ?

Quelles approches pour soigner un traumatisme psychologique ?

Je ne vais pas m’appesantir sur la psychanalyse qui consiste à passer par le processus de la « perlaboration« , c’est-à-dire passer des années à parler pour comprendre et contrôler les forces qui sont cachées en nous. Même si cette forme de thérapie a une grande valeur, elle est issue du siècle dernier, datant des premiers écrits de Freud en 1900, et beaucoup de choses ont changé dans ce domaine.

De nouvelles avancées dans le monde des technologies neurobiologiques et neuroscientifiques ont eu lieu et nous permettent aujourd’hui de mieux comprendre ces forces qui vivent en nous, ainsi que de les surmonter.

De nouvelles avancées permettre aujourd’hui de surmonter rapidement nos traumatismes

Lorsque nous nous faisons mal, notre corps va activer des forces en lui pour que nous cicatrisions. Or, notre cerveau fait partie du corps et en plus de nos réseaux mémoriels, il comporte également un système de guérison : le système de traitement de l’information. Ce qui signifie, qu’il a la capacité de transmuter n’importe quelle charge émotionnelle à un niveau de pleine santé mentale.

Prenons un exemple

Vous avez eu une dispute avec un collègue au travail. Vous n’arrêtez pas d’y penser. Lorsque vous dormez, vous en rêvez. Le lendemain matin au réveil, lorsque vous y repensez, vous sentez bien que votre vision a changé, vous ne prenez plus autant cette dispute à coeur et vous décidez d’aller parler avec ce collègue pour trouver une solution…

Que s’est-il passé ? En dormant, et plus particulièrement au cours du sommeil paradoxal, votre cerveau a activé son système de traitement de l’information.

Le système de traitement de l’information a permis à votre cerveau de connecter l’événement aux informations nécessaires à votre survie. Votre cerveau a retenu ce qui vous était utile et s’est débarrassé ce qui ne l’était pas. L’expérience vous rend plus fort. Votre cerveau a fait son travail.

Toute expérience traitée par votre cerveau lui permet d’accumuler des expériences pour devenir plus fort et mieux affronter les défis de la vie

Activer à volonté le traitement naturel de l’information

Francine Shapiro est Dr en psychologie. Un jour, lors d’une balade dans un parc, elle notait que des pensées avaient perdu leur charge émotionnelle. Elle notait également que ses yeux avaient fait des mouvement réguliers et spécifiques. C’est ainsi, qu’elle fit la découverte stupéfiante que le traitement naturel de l’information du cerveau pouvait être activé à volonté, pareillement aux mouvements des yeux dans les rêves (REM=Rapid Eyes Movement). (2)

L’EMDR venait de naître. EMDR signifie « Eyes Movement Desensitization and Reprocessing« . Cette technique est aujourd’hui reconnue par l’OMS depuis 2012 (Organisation Mondiale de la Santé) et permet – par un protocole précis – d’activer ce système de traitement de l’information du cerveau et de remettre en mouvement l’information qui est restée bloquée lors d’un événement marquant.

Mieux – tout mal-être étant le symptôme d’un blocage de l’information, des mouvements spécifiques, voire des stimulations au niveau des yeux, mais aussi des stimulations bilatérales rythmées et même des sons – permettent d’activer cette capacité formidable du cerveau et de nous redonner rapidement vie.

L’information circule, et avec l’énergie. On se sent enfin bien et libéré (4).

Suite à ces découvertes, un nombre incalculable de technique semblables ont vu le jour (DTMA, IMO, DMOKA,…).

La DTMA que je pratique s’inspire également de l’EMDR. DTMA signifie « Désensibilisation des Traumatismes par les Mouvements Alternatifs« . Elle permet, tout comme l’EMDR, une libération rapide des traumatismes par balayages oculaires et mouvements bilatéraux. La DTMA, par Sophie Néel sa créatrice :  »La DTMA est efficace sur 99% des consultants, pour ne pas dire 100% »

A ce jour, plus de 20 études scientifiques contrôlées ont prouvé l’efficacité de l’EMDR, dans le traitement des traumatismes et autres expériences perturbantes (2).

Suite à des ESPT (Etat de Stress Post Traumatique), on a constaté une diminution du volume de l’hippocampe dans le cerveau. Or, après traitement par l’EMDR, le volume de cette dernière reprenait du volume.

Cette « neuroplasticité » est un fait que les scientifiques ont longtemps cru impossible. Notre cerveau se modèle bien au fil des expériences, des séances de thérapie de cet ordre et de nos exercices. Maintenant, on sait que le cerveau adulte peut changer ! Chose que l’on pensait impossible au début du XXème siècle et sur lequel bon nombre de thérapies se basaient et se basent encore aujourd’hui…

« Chaque fois, les rapports des études notent une réduction de la détresse au cours de la 1ère séance et l’élimination des effets d’un traumatisme unique en 3 séances » Francine Shapiro (3)

Cette « neuroplasticité » est un fait que les scientifiques ont longtemps cru impossible

Quels résultats en attendre ?

Même une seule séance, permet de voir l’image traumatisante se réduire, se modifier. La perturbation émotionnelle baisse. Les images sont moins nettes, se floutent, voire disparaissent dans certains cas pour laisser place à une image positive. Les pensées négatives s’atténuent, voire sont remplacées par des pensées positives.

Ce sont bien les mouvements oculaires et bilatéraux qui permettent de nouvelles connexions biologiques et de nouveaux processus positifs tels qu’activés pendant les phases de sommeil paradoxal. On sait aujourd’hui que si on enseigne une technique à quelqu’un et qu’on le prive de sommeil paradoxal, l’apprentissage sera perdu le lendemain…(2)

A titre d’exemple, lorsque vous faites un cauchemar, c’est simplement votre cerveau qui essaie de traiter les informations…

En séance, lorsqu’on fait de la DTMA, on aborde ce qui est le plus douloureux pour vous, voire les souvenirs les plus pénibles. On met ensuite en route le système de traitement de l’information de votre cerveau, ce qui vous amène dans la même séance, à assister à la modification d’images, de pensées, de réflexions complètement nouvelles et différentes. Le blocage est levé et le cerveau terminera son travail de nettoyage dans les semaines qui suivent la séance. Des connexions internes ont rapidement lieu, et on constate rapidement des changements positifs, des prises de conscience, une meilleures compréhension des difficultés de la vie…

 »La DTMA est efficace sur 99% des consultants, pour ne pas dire 100% » Sophie Néel

Quels résultats en attendre ?

Conclusion

L’EMDR a montré que dans 84% à 100% des cas, un trauma unique peut être traité en 3 séances (3). Plus les souvenirs impliqués seront nombreux, plus le traitement sera long. Par contre, il n’est pas nécessaire de cibler tous les souvenirs dans la mesure où ceux associés à celui que l’on cible peuvent être affectés par effet de bord par le traitement.

Grâce à ces nouvelles techniques, l’espoir est de mise pour toutes les personnes en souffrance. Ce que l’on croyait impossible l’est devenu. une vie sans crises d’angoisses est maintenant objectivement envisageable !

Je vous présente sur ma chaîne YouTube une vidéo pour vous aider justement à identifier les souvenirs traumatiques à la racine de vos crises d’angoisses !

Le mot de la fin

Si vous souhaitez aller plus loin et être accompagné dans vos Crises d’Angoisses associées à un traumatisme, j’ai mis en place un Coaching spécial Crises d’Angoisses. Voici le lien pour le réserver…

(1) Sophie Néel, fondatrice DTMA

(2) Francine Shapiro, Dépasser le passé

(3) Francine Shapiro, Des yeux pour guérir

(4) Gary Craig, Le Manuel d’EFT